Bénédiction du nouveau coq de l'Eglise Saint-Nicolas

Plus d’une centaine de personnes a assisté religieusement à la pose du coq au sommet du clocher de l’église de Moussey, après quatre mois de travaux de rénovation très conséquente. Le maire Hervé Morque y voit surtout une opération de préservation du patrimoine.Vingt tonnes d’ardoises et un coq. Mais pas n’importe quel coq : le coq de l’église ! Il y a eu du monde lors de l’office de bénédiction du nouveau coq par l’abbé Jean-Paul Victorion. Il trône depuis samedi au sommet du clocher. L’ancien orne à présent l’entrée de l’édifice. Les fidèles peuvent l’admirer avant chaque office. Le nouveau, un peu plus grand, a pris sa place au-dessus des toits. Il domine fièrement la vie communale, tantôt vers l’Est ou le Nord, selon les vents. Et ça souffle à Moussey.

La nacelle prévue pour le déposer très haut dans les airs a dû s’y prendre à deux fois pour réussir l’opération. Une première tentative avec le maire Hervé Morque a dû être abandonnée pour raison de sécurité. Un technicien de la sociét CORNU Frères y est donc allé seul, en version allégée, malgré les rafales qui secouaient l’engin. Plus d’une centaine de personnes a assisté à la manœuvre, dans le vent, sous la pluie, pour voir enfin le coq installé. Rien à voir, toutefois, avec le coq français, puisque ce coq catholique marque « le passage des ténèbres à la lumière », dixit la présidente du conseil de fabrique, Géraldine Morque.

Un dossier bouclé en un an :
Cet événement a marqué la fin des travaux de rénovation de l’église menés tambour battant puisque le dossier a été bouclé, réalisation comprise, en un an pour un montant de 320 000 €. La commune a investi 70 000 €, après décompte des subventions État, Région et Département, et de 6 000 € de mécénat privé reversé par la Fondation du patrimoine. Cet investissement a été entrepris dans la foulée du chantier de la salle polyvalente qui avait déjà consommé 1,3 M€. Le maire peut souffler, plutôt fier de travail réalisé.

« Ça sonne bien et à l’heure »
Il faut souligner le savoir-faire des ouvriers qui ont œuvré sur la toiture », félicite-t-il. Et pour cause, il a fallu poser 26 000 ardoises ! Les cloches et l’horloge ont rajeuni avec l’enveloppe. « Ça sonne bien et à l’heure ! », apprécie Hervé Morque, fort satisfait.

« Cette rénovation participe à la préservation du patrimoine, c’est important pour le village, retient le maire. Pour nous, c’est un événement, ça n’arrive que tous les cent ans, d’autant plus que ce genre de dépenses, pour une église de surcroît, ce n’est plus vraiment dans l’air du temps. Mais nous n’abonnons pas notre édifice et on le rénove ! »